Quelle semaine les amis ! Si vous avez pris du carburant ces derniers jours, vous avez probablement ouvert des yeux ronds au moment de régler l’addition indiquée sur le cadran de la pompe. C’est simple : avec des tarifs moyens de 1,68 € pour le SP95 et de 1,62 € pour le gazole, on arrive à des niveaux inédits, supérieurs à ceux affichés aux débuts de la crise des gilets jaunes.
Et la différence, par rapport à l’automne 2021 où les prix avaient déjà fortement grimpé, est que les pouvoirs publics ne peuvent plus dégainer le chèque énergie de 100 € alors créé pour calmer la grogne.
Une solution consisterait aujourd’hui à baisser la TVA de 20 à 5,5%, mais cela coûterait horriblement cher aux finances du pays. « Dix centimes d'euros de moins le litre, sur un plein de 50 litres, c'est cinq euros en moins mais 5 milliards de pertes de recettes fiscales pour l'État », a résumé en milieu de semaine le ministre de l’économie Bruno Le Maire. En d’autres termes, le chèque énergie évoqué plus haut est un fusil à un coup, et Bercy n’a aujourd’hui plus de levier d’action à proposer aux Français.
Autre piste, celle d’une aide qui serait réservée à ceux d’entre nous qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, et sur laquelle les pouvoirs publics planchent au moment où nous publions cet article.
En attendant un procédé-miracle mis au point à Bercy, c’est avant tout à l’automobiliste de trouver des solutions pour alléger la facture de ses déplacements. La bonne nouvelle, c’est qu’elles existent et restent plutôt simples à mettre en œuvre.
Notez que des petits malins font rouler leur voiture à l’E85 sans se fendre d’un boîtier (oui, ça fonctionne !), ce que les professionnels déconseillent formellement : « Le véhicule sans modifications adéquates sera alors très mal réglé, le voyant défaut moteur pour vous alerter d’une anomalie grave risquera de s’allumer au compteur, il démarrera difficilement et consommera exagérément », avertit Alexis Landrieu, Directeur général de Biomotors, interrogé par Caradisiac. « Etant donné qu’en réalisant un mélange entre essence et E85 vous ne bénéficiez pas de la totalité de l’économie qu’il est pourtant possible de faire à la pompe grâce à un boitier homologué, la surconsommation engendrée par la non-modification du véhicule rend dès lors les économies inexistantes ! Sans compter à terme, les frais d’une possible casse de votre moteur ! »
Avec un tarif inférieur de moitié à celui du litre de sans plomb, il est vrai que l’investissement peut être rentabilisé dès la première année d’utilisation.