La consommation est un peu plus importante qu'avec un carburant ordinaire, mais son prix à la pompe est si faible que le bioéthanol est une formidable solution économique. Cette révolution on la doit au Montpeliérain Alexis Landrieu fondateur de BioMotors.
Après avoir bien calculé, en moyenne, pour faire le trajet Montpellier-Toulouse-Labège, Roger, un bon rouleur dépense à peine plus de 13 € en bioéthanol avec sa Toyota Prius Hybride. «Depuis que j'ai adopté le carburant E85, le péage d'autoroute est de loin mon premier poste de dépense pour les déplacements. Je surconsomme 15 % de carburant en plus mais le bioéthanol se paie entre 50 et 75 centimes à la pompe. C'est une formidable économie» explique-t-il après avoir parcouru plus de 30 000 kilomètres sans difficulté majeure. Sa Toyota consomme 6,3 litres contre 5,4 litres avec du sans-plomb traditionnel.
Cette révolution française du carburant, on la doit à Alexis Landrieu, un jeune entrepreneur de Montpellier titulaire d'une maîtrise en énergie nouvelle et fondateur en 2011 de BioMotors.
«Passionné d'automobile, j'avais essayé d'installer des boîtiers étrangers, brésiliens, suédois mais cela marchait rarement bien et il n'y avait aucun suivi technique. Alors j'ai décidé de lancer la construction de mon propre boîtier pour permettre aux moteurs à essence de consommer du bioéthanol avec une combustion parfaitement maîtrisée en sachant que le E85 réclame beaucoup d'air. Nous avons sorti nos premiers modèles en 2011. Nous avons breveté sur l'injection directe en 2015 et surtout, depuis décembre dernier nous avons été officiellement homologués par la direction générale de l'environnement. Cela signifie que nous allons pouvoir être montée sur tous les véhicules sans compromettre la garantie motrice du véhicule» explique-t-il.