L’ARGUS : Système de conversion : l’arrêté est paru

18 décembre 2017

KIT À ÉTHANOL : L'ARRÊTÉ EST PARU

Les modalités d'installation des kits destinés à passer un véhicule à essence à l'éthanol ont été publiées au Journal Officiel. La filière attendait cela avec impatience, même si les ventes ne devraient pas exploser pour autant.

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Le cadre réglementaire est désormais fixé pour l'homologation des boîtiers permettant aux véhicules essence de rouler avec du superéthanol-E85, une avancée qui devrait permettre de "démocratiser" ce carburant censément moins polluant, ont espéré les producteurs de bioéthanol.

Le texte, publié au Journal officiel le 15 décembre, fixe les conditions que devront remplir ces boîtiers pour être homologués et donc installés dans les véhicules.

Ils permettent à une voiture essence de rouler indifféremment, et avec un seul réservoir de carburant, au sans-plomb 95 (SP95), au sans-plomb 98 (SP98), au sans-plomb 95 contenant jusqu'à 10 % d'éthanol (SP95-E10) et bien sûr à l'E85.

Au total, près de 10 millions de véhicules pourraient techniquement être équipés de ces boîtiers qui coûtent plusieurs centaines d'euros en fonction des véhicules.

Contenant de 65 à 85 % de bioéthanol, le E85 est présenté comme moins polluant que les essences traditionnelles. Grâce à une fiscalité avantageuse, il est aussi moins cher, avec un prix au litre d'environ 0,67 euro début décembre.

Au total, il permettrait d'économiser "500 euros par an pour 13.000 kilomètres parcourus par rapport au SP95-E10", selon la collective du bioéthanol, qui regroupe les producteurs français de bioéthanol.

Le bioéthanol est essentiellement produit à partir de betterave ou de céréales.

La publication de cet arrêté, attendu depuis plusieurs années, "permet la reconnaissance" des fabricants de boîtiers, s'est félicité Alexis Landrieu gérant de l'un d'entre eux, Biomotors, cité dans le communiqué.

"La technique est parfaitement au point et remplit ses objectifs sans abîmer la voiture, ni nuire au rendement du moteur", note de son côté Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.

Actuellement, l'E85 est distribué dans 950 des quelque 11.000 stations-service françaises mais il ne représente encore qu'une part infime des carburants vendus dans l'hexagone, toujours largement dominé par le gazole.

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